Nocebo : drôles de maux

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Ici, de l'autre côté du miroir, rien n'est pareil. La distance avec la réalité y peut se dilater à proportion de l'improbable. Des mensonges alors ? Comme vous y allez ! L'imagination nécessaire pour intercepter, sinon interpréter, les non-dits, se veut l'antidote possiblement salvateur contre le iatrogénisme ambiant. Ses accents, parfois poétiques (...), y seront toujours au service de la réflexion profonde (au moins autant que là

Nonspecific Medication Side Effects and the Nocebo Phenomenon
Barsky, Arthur J.; Saintfort, Ralph; Rogers, Malcolm P.; Borus, Jonathan F.
Department of Psychiatry, Brigham and Women's Hospital (& Harvard Medical School), 75 Francis St, Boston, MA 02115
Journal of the American Medical Association  (2002) 287: 622-7
When are médication side effects due to the nocebo phenomenon ? (letters)
JAMA (2002) 287: 2502-4 (jama_nocebo_ltte.pdf  91 Ko)

Se pose le problème des placebos actifs (et toutes les dérives sont possibles, sinon probables !) :
(...) in the double-blind evaluation of tricyclic antidepressants, atropine can be used in the control group to mimic side effects, thus decreasing the likelihood that either investigators or subjects would infer the correct treatment assignment. Indeed, there are indications that the difference in effectiveness between active drug and placebo is markedly less when an active drug is compared with an active placebo. Thus, recent reviews have emphasized the importance of an active placebo control group in drug efficacy trials, due to their superior capacity to maintain blinding.
(cf. Salamone JD. A critique of recent studies on placebo effects of antidepressants : importance of research on active placebos. Psychopharmacology. 2000;152:1-6)

L'art du mensonge politique - Jonathan SWIFT (1667-1745)

Les mensonges de promesse que font les grands, les personnes riches et puissantes, les Seigneurs, ceux qui sont en place, se connaissent à la manière : ils vous mettent la main sur l'épaule, ils vous embrassent, ils vous serrent, ils sourient, ils se plient en vous saluant ; ce sont autant de marques qui doivent vous faire connaître qu'ils vous trompent et qu'ils vous en imposent. Vous reconnaîtrez de même leurs mensonges en matière de faits, aux serments excessifs qu'ils vous font à plusieurs reprises.
(...)
Après avoir bien considéré la vaste étendue de la surface cylindrique de l'âme et le grand penchant qu'ont tous les hommes de ces derniers temps à croire les mensonges, je suis persuadé que le moyen le plus efficace por combattre et détruire le mensonge est de lui oppposer un autre mensonge. 

Si ce qu'écrit SWIFT est vrai, la vérification sans retard est urgente. Voici une tentative vaguement pamphlétaire, issue d'un imaginaire assurément tourmenté, pour mettre à l'épreuve à la fois la séduisante théorie et l'improbable capacité d'autodérision de ses cibles. Si elles rient, c'est tout bon, et Gulliver est le cousin de l'écrivain. Sinon, c'est l'asi[l]e en Bastille, au milieu des Lilliput : Ville-Évrard, Maison-Blanche ou Ste-Anne. Et encore, si le plumitif y arrive ! Le largage sur la DZ de l'I.P.P.P. pouvant être particulièrement risqué...

 

Les loups-garous de Thiercelins

Un jeu de société , une folie-thérapie, où le pouvoir de quelques-uns, finit par détruire la communauté, à moins de démasquer à temps leur secret... Des villageois, parmi eux des loups-garous trop humains. Heureusement, un capitaine-gâteux, une petite fille qui ne dort que d'un oeil, un voyant, une sorcière, un cupidon désignant deux amoureux et un chasseur vont compliquer la tâche de out le monde. Un maître de jeu et 8 à 18 joueurs (voire plus en comptant les voyeurs) pour des tours de jeu qui durent de 30 à 60 minutes. 

 

Les comas du Docteur Ba-be-bi-bobobo ou les silences du chat-mâne 
est une version médico-hospitalière en expérimentation du concept précédent. Plus près de la perversité calomnieuse quotidienne, plus près de l'irréalité, plus près de l'au-delà. Qui sont les nocebos. Qui sont les placebos ? Le meneur de jeu est-il neutre comme il le prétend ?

 

Origines myth(olog)iques du NOCEBO
(dont la logique førcíe n’échappera à personne)

Une probable légende, remontant au dernier siècle avant le millenium Y2k, raconte que le Calife Jax qui ne cachait pas son admiration pour certains aspects de la culture du Pays du Soleil Levant, s'y rendit en voyage officiel alors qu'il n'était encore que Grand Vizir. Lors de l'invitation inéluctable, forcément inéluctable et sublime aussi, à une représentation de théâtre (qui là-bas se dit Nô) intitulée « Nos Noeuds Serrés », et à laquelle il ne put se soustraire, il avait pour voisine la plus belle, la plus cultivée, la plus délicieuse des actrices de l'époque (une sorte de geisha en mieux, une quasi-Adjani). Les dirigeants de ce pays aux traditions excessivement raffinées, qui avaient pressenti le fabuleux destin de Jax, ne voulaient rien lui refuser (pour des raisons classées secret défense, niveau "cosmic" au moins) et ils avaient réussi à persuader la demoiselle de sacrifier une soirée, sinon une nuit. À l'époque, celle-ci n'avait rien de commun, ou presque, avec ce quasi-paysan encore un peu frustre, quoique sorti de l'ENÂ (ce qui peut être une explication malgré tout), qui préfèrait flatter le flanc des belles (et des) bêtes de sa main connaisseuse aux foires du comice agricole de sa très chère province.

Au moment critique de la pièce, quand l'acteur-héros en larmes va se sacrifier pour sauver son peuple, Jax, apparemment saisi par l'émotion, se penche vers sa voisine en murmurant « Nô, c'est beau ». Malheureusement, le Calife Jax, qui est un homme bien latéralisé d'habitude, a tendance à confondre sa droite et sa gauche dans les instants critiques (ce qui lui d'ailleurs permis de remporter des jack-pots assez inattendus à la roulette russe plébiscitaire). Il s'est penché du mauvais côté, du côté du garde du corps, qui pour la circonstance était le plus grand athlète de Sumo de ce temps-là. Celui-ci imperturbé donna délicatement une petite tape amicale sur la cuisse de son voisin pour le réveiller de ses égarements. Seulement, ces champions aux cheveux lisses, sinon gominés [que certain vizir ambitieux de l'époque et petit de taille n'hésitait pas à mépriser, de loin...] ne connaissent pas leur force tranquille. Un petit « yé cric » suivi d'un grand « yé crac » s'ensuivit : ...


Le site pla.ce.bo se veut un site aussi sérieux que possible. 
Il n'est guère possible d'aller plus loin dans l'irrévérence, 
sans risquer de fâcher les grincheux ou de faire fuir les curieux un peu raides.
En conséquence la suite des origines myth(olog)iques du nocebo 
se trouve sur le site collectif comme des manches
http://comme.des.manches.free.fr/nocebo.htm#yecrac
Vous y trouverez aussi :

NON NOCERE : 
une pièce en 4 actes (øu moins) en cours d'écriture. 
L'argument ? Celui de tout théâtre. Le courage, la force morale, le doute, 
la ruse, la dérision, l'insolence peut-être, la conscience du temps qui presse, 
inspirés par 
la fausse logique, la manipulation, la mauvaise foi, la soumission, la lâcheté, l'abandon, 
les règles truquées, l'édredon du temps qui passe. 
Quand ? De nos jours. 
Où ? À l'hôpital. 
Les acteurs ? Nous...
Les victimes ? Nous... 
Les bourreaux ? Nous... 
Une pièce masochiste alors ? 
Un huis-clos de cons-
pirateurs, plutôt... 
Et comme l'esprit-frappeur des salles de garde veille, 
Guignol pourrait bien être au rendez-vous. 
Une ménagerie de singes
un extrait du livre de l'ancien Doyen Even (Necker)
sur les Hôpitaux de Paris
mais pas seulement...
 

création le 8 août 2004
dernière modification le 11 juillet 2005

 

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